Lettre à une riche voisine

Une récente expérience m’a amenée à réfléchir sur certaines valeurs. Cet article est une courte réflexion personnelle à ce sujet. Je vous dévoile sans plus tarder ce qu’il s’est passé et ce que j’en pense ! 

Lettre à une riche voisine-1

De la révision des valeurs :

Lettre à une riche voisine

Avant tout chose, il faut savoir que je ne parle pas d’inverser les valeurs, ce ne seraient là que ressentiment et bassesse de ma part. Je parle simplement de les réévaluer !

Que s’est-il passé ? 

Alors que j’allais sereinement à mon concours un matin de février dans ma bonne vieille voiture roulant au Sans Plomb 95 et datant de 98, une voisine sortant de son majestueux garage avec une très grosse voiture dont je ne saurais estimer le nombre de SMIC qu’il a fallu pour l’obtenir, a reculée sur moi et m’a littéralement éclatée l’aile avant droite malgré mes coups de klaxon. Étant pressé par la peur de ne pas arriver à temps pour mon concours, et elle étant pressé d’aller au travail, nous avons pris en photo les voitures et échangés nos numéros. Je finis mes épreuves de concours et j’envoie un message à cette chère voisine (j’habite en appartement à côté d’elle qui a l’équivalent de l’immeuble dans lequel je vis en guise de maison) pour lui proposer de faire selon ce qui l’arrange : un constat ou un arrangement à l’amiable. Elle est 100 % en tort et que je n’ai rien à me reprocher je me montre gentil et courtois. Cette Dame me lâche alors plusieurs vents monumentaux qui en feraient pâlir certaines tornades ! Elle ignore aussi quand je sonne à sa porte. Je veux bien être gentil mais elle est en tort et moi j’ai une voiture à réparer. 5 jours passent, pas de constat, elle m’a juridiquement bien niq*** car j’aurais dû aller au commissariat durant ce laps de temps pour déclarer qu’elle ne voulait pas faire de constat. Je me retrouve avec un devis chez le garagiste à 450 euros que je ne peux pas payer car je n’ai pas l’argent pour de telles dépenses.

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Quel mécanisme psychologique entre en jeu dans ce genre de moment ?

Quelqu’un abîme une voiture assez vieille, une citadine qui vaut à peine un SMIC :

Cette personne se dit ce n’est pas grave parce que c’est une « bagnole de merde », elle n’a pas dû coûter cher, et puis celui qui possède cette voiture ne va rien faire, il n’a pas les moyens pour agir contre moi, et de toute façon son vieux tacot était bientôt mort. 

Lorsque cette même personne abîme une voiture de luxe : Aïe ! Je vais laisser mes coordonnées, je ne veux pas d’ennui il vaut mieux être honnête, et puis elle a dû coûter très cher cette voiture, ce doit être quelqu’un d’important qui la possède ! 

Que puis-je tirer de cette expérience philosophiquement parlant ?

Ce comportement est issu de l’époque caduque ou l’on offrait tout et encore plus à la noblesse et rien et encore moins aux pauvres et il s’est totalement ancré, cristallisé et automatisé dans l’être humain depuis cette période. Je m’explique : on a intériorisé le fait que le pauvre doit tout au riche et lui est assujetti. Il subsiste encore dans l’inconscient collectif une hiérarchie des êtres humains vis-à-vis de leur classe sociale. Le riche ayant plus de valeur que le pauvre, on lui montre plus de respect.

Ne faudrait-il pas réévaluer la chose de la sorte :

« Mince, j’ai abîmé une vieille voiture, la personne qui l’a ne doit pas avoir beaucoup d’argents, de fait si j’ai abîmé son parallélisme, il se pourrait qu’il n’ait même pas assez pour réparer sa voiture, je vais laisser mes coordonnées. »

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Comprenez qu’entre abîmer la voiture de quelqu’un pour qui c’est un outil de survie qu’il ne pourra même pas remplacer, et abîmer la voiture de quelqu’un qui en a 4, ou qui peut s’en racheter une d’un claquement de doigts, nous devrions tous choisir d’être plus honnête avec le pauvre qu’avec le riche ! Evidemment, il est préférable d’être honnête de la même manière avec tout le monde !

En guise de jugement absolument morale cette fois-ci, je citerai de nouveau Lazarillo de Tormès : « Quelle grande vertu il est de s’élever quand on est de basse extraction, et quel grand vice de se laisser déchoir, quand on est de haute naissance »

Vous pouvez d’ailleurs aller voir mon article sur Lazarillo de Tormès en cliquant ici !

Et vous, qu’en pensez-vous ? Comment devrions-nous agir ? Dites-le en commentaire et n’hésitez pas à partager l’article !

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